La pandémie aggrave la faiblesse économique de l'Amérique centrale

Table des matières:

Anonim

La situation que traversait l'Amérique centrale, a priori, était déjà compliquée. La pandémie a révélé la grande vulnérabilité des économies qui composent la région.

Malgré les richesses naturelles de l'Amérique centrale, nous parlons d'une des régions les plus touchées de la planète. Les catastrophes naturelles qui ont durement secoué les territoires qui composent cette zone géographique ont révélé la vulnérabilité de leurs économies face à de telles catastrophes seules et unilatéralement. Catastrophes qui, accessoirement, s'attaquent à la principale source de revenus du pays, compte tenu du fait que nous parlons d'une région dans laquelle le secteur primaire continue d'être le secteur prédominant; employant une grande partie de la main-d'œuvre de la région.

On parle d'un scénario très compliqué, car on n'arrête pas de parler d'économies émergentes qui, au vu des événements qui se sont déroulés dans les différents pays de la région, n'ont pas pu développer tout le potentiel qui, a priori , ils ont présenté. De plus, le grand problème posé par l'économie informelle dans ces pays, où, dans certains, des niveaux disproportionnés d'informalité économique sont observés, avec des chiffres d'emploi informel qui frôlent les 70 %, s'ajoutant à une corruption très présente dans le Économie centraméricaine, ils représentent un déclin de l'économie, ainsi qu'une faiblesse très visible des institutions dans les pays membres.

N'oublions pas non plus une autre série de situations qui, de la même manière, menacent l'économie centraméricaine. Des situations qui, telles que la détérioration du prix des matières premières, ainsi que la grande détérioration que le commerce a connue ces dernières années, ajoutées à un mauvais comportement des investissements étrangers pour ces pays, laissent un scénario sans précédent pour l'économie centraméricaine. Une économie dans laquelle, compte tenu des indices de développement humain que présente la région, seul le Costa Rica est enregistré dans le classement, celui-ci étant le seul pays bien positionné dans la sélection des pays à fort IDH.

Dans ce contexte, la pandémie qui secoue aujourd'hui l'ensemble des économies de la planète, pour l'Amérique centrale n'est rien de plus que la goutte qui a fait déborder le vase. Si nous parlions d'économies déjà vulnérables, la pandémie implique un degré de vulnérabilité encore plus intense. De plus, l'intensification qu'a connue la pandémie dans les territoires dont nous parlons a mis en évidence cette situation que nous décrivons, rendant la vie difficile aux citoyens qui résident dans ces pays. Certains citoyens qui, bien qu'ils le fassent depuis longtemps, fuient la région, à la recherche d'opportunités qui, d'autre part, permettent au citoyen centraméricain, au moins, d'avoir une espérance de vie selon le siècle au cours duquel on se retrouve.

Une terre de migrants

Parler d'Amérique centrale en ce moment, c'est parler de catastrophes naturelles, de crime et de violence, de manque de ressources, de pénurie excessive ou d'émigrants. La mauvaise situation que traverse le pays, à un moment où la pandémie s'empare de l'économie latino-américaine dans son ensemble, a révélé toutes ces vulnérabilités qui, a priori, ne se sont pas manifestées sur le forum public. Cependant, étant donné le besoin de ressources pour faire face à une crise sans précédent, comme celle qui secoue aujourd'hui la planète entière, la pénurie dont nous parlons a pris de l'importance, puisqu'il existe une réelle incapacité à faire face à une situation à grande échelle.

En ce sens, si l'on prend en compte, par exemple, les ressources de santé et les données dont on dispose à ce sujet, on peut clairement identifier cette rareté que nous avons évoquée. Eh bien, à la lumière des données, nous parlons d'indicateurs qui, comme les lits d'hôpitaux pour 1 000 habitants, montrent une pénurie démesurée dans les différentes économies qui composent la région. Par conséquent, nous parlons d'un indice qui, dans la plupart des économies qui composent cette région, n'atteint même pas un lit pour 1 000 habitants. Cet indicateur, même s'il peut sembler purement anecdotique, est très pertinent. Eh bien, dans ce scénario, nous ne parlons pas seulement d'un système de santé plus affaibli, mais aussi d'une réelle incapacité à servir les citoyens du pays qui, infectés ou non, nécessitent des soins médicaux. De cette façon, mettant en danger les taux de mortalité; des indices qui, si les infections continuent d'augmenter, pourraient commencer à s'intensifier à la hausse.

D'autre part, en tenant compte de ces mêmes indicateurs de ressources de santé et en poursuivant l'analyse, nous avons également pu observer une très faible densité de médecins pour 1 000 habitants dans les différents pays qui composent la région. Une densité qui, dans le meilleur des cas, s'élève à 2 médecins pour 1 000 habitants. Or, avec ces données, on se référerait au meilleur des cas, c'est-à-dire à ce que l'on pourrait considérer comme l'exception. Depuis, en analysant la mode dans les différents pays qui composent ce bloc économique, on parle d'une densité qui, en général, oscille entre 0 et 1 médecin pour 1 000 habitants. Ces données, compte tenu du fait que le nombre de personnes infectées et décédées dans le pays ne cesse d'augmenter, inquiètent les citoyens, c'est logique.

Face à une telle situation, nombreux sont ceux qui ont fui l'année dernière la région à la recherche d'opportunités et fuyant les catastrophes naturelles qui, année après année, ont détruit les récoltes. Pour être exact, les registres dénombraient quelque 700 000 personnes qui ont quitté le pays à la recherche d'une vie meilleure. Cependant, compte tenu de la situation, compte tenu des prévisions de contraction de l'économie centraméricaine, où les prévisions proposées par le Fonds monétaire international (FMI) dans sa dernière révision du rapport WEO pour le mois de juin font état d'une contraction de l'économie de Amérique latine et Caraïbes, qui pourrait atteindre entre -9% et -10%, l'ONU prédit déjà que, pour cette année, le nombre d'émigrants va monter en flèche; Surtout dans un scénario dans lequel, également, l'envoi de fonds en provenance de pays extérieurs à la région a été paralysé, pesant à son tour considérablement sur les niveaux de revenu.