Les lauréats du prix Nobel d'économie expliquent les causes de la croissance économique

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Anonim

Deux Américains ont reçu la plus haute distinction qu'un économiste puisse obtenir : le prix Nobel d'économie. Il s'agit de William D. Nordhaus et Paul M. Romer. A travers leurs recherches, ils ont essayé de trouver les raisons qui expliquent la croissance économique des pays. Ensuite, nous analysons en quoi consistent les thèses de ces économistes célèbres.

Romer et Nordhaus figuraient tous deux parmi les candidats ayant le plus d'options pour remporter le prix Nobel d'économie 2018. Tout au long de leur trajectoire, tous deux ont tenté de répondre, en dévoilant les causes qui expliquent la croissance économique.

Nordhaus a souligné l'influence du changement climatique et des émissions polluantes sur l'économie. De son côté, Romer défend la croissance de l'économie par les innovations technologiques. Ainsi, bien qu'ils apportent des réponses différentes, leurs visions de l'économie se complètent.

S'ils n'ont pas fourni de réponses concluantes, ils ont abordé des problèmes essentiels de l'économie. Tous deux ont proposé de nouvelles façons de traiter les grands problèmes économiques. Plaidoyer ainsi pour une croissance viable et avec une vision à long terme.

L'environnement, facteur clé de l'économie

Commençons par exposer le travail de William D. Nordhaus. L'économiste d'Albuquerque a été le premier à considérer les effets du changement climatique sur l'économie. De plus, Nordhaus a été le créateur du modèle DICE (Dynamic Integrated Climate-Economy Model), qui permet de déterminer les conséquences des émissions polluantes sur l'économie.

La ligne de recherche de Nordhaus a été fondamentale pour avoir un point de départ dans les accords de Paris sur le changement climatique. Cependant, Nordhaus estime que les accords de Paris ne suffisent pas à freiner l'augmentation des températures sur la planète.

Grâce aux travaux de Nordhaus, les États disposent d'outils pour analyser l'impact des politiques environnementales sur l'économie. C'est là que les externalités entrent en jeu. On parle des coûts engendrés par l'activité économique. Pour corriger ces externalités et notamment les émissions de dioxyde de carbone, des taxes sont imposées aux pollueurs.

Nordhaus est un ardent défenseur des taxes sur la pollution. Le nouveau prix Nobel d'économie défend qu'il faut aller au-delà des engagements des Accords de Paris et pénaliser les entreprises et les pays les plus polluants avec des impôts et des taxes.

Le savoir comme moteur de l'économie

Une autre vision de la croissance économique est celle offerte par le prix Nobel d'économie Paul M. Romer. L'économiste de Denver soutient que la raison de la croissance économique est la technologie. D'autre part, Romer défend également la connaissance comme moteur de l'économie de long terme.

On a beaucoup parlé des rendements décroissants. Cette loi expliquait que, à mesure que la quantité d'un facteur productif augmente, l'augmentation de la production est de moins en moins. Cependant, Romer vient détruire cette idée. Grâce à ses recherches, Romer établit que la connaissance est la clé de la croissance de toute économie.

Pour avoir une croissance économique à long terme, il faudra miser sur la connaissance. Mais comment cela se fera-t-il ? Eh bien, la réponse sera d'avoir des entreprises qui peuvent récupérer les coûts de l'innovation. Cependant, les brevets doivent être limités dans le temps, afin que les innovations puissent être utilisées par le reste de la société. Si les entreprises et, par conséquent, le marché ne récompensent pas la recherche, une autre option sera de fournir des subventions et des incitations à l'innovation.

Des travaux de Romer, il est conclu que la recherche et la connaissance génèrent des rendements croissants. Ceci explique les énormes différences entre les économies les plus développées et les pays les plus pauvres. Alors que les pays développés accumulent du capital et voient leurs revenus augmenter, les économies les plus défavorisées affichent des niveaux de croissance faibles.

Sans aucun doute, les recherches de Romer et de Nordhaus sont d'une grande importance pour l'économie. Fort d'une cinquantaine d'éditions, le prix Nobel d'économie a été décerné à d'illustres économistes comme Samuelson, Stiglitz, Milton Friedman ou l'Américaine Elinor Ostrom, qui l'ont reçu avec Williamson. Nul doute qu'il sera très intéressant de connaître les apports à la science économique des futurs lauréats du prix Nobel d'économie.