Syrie, une analyse en marge

Une économie extrêmement endommagée et en contraction est ce que nous trouvons si nous examinons les principales données économiques de la Syrie. La situation financière et économique est critique, avec une production pétrolière en baisse et une guerre civile depuis 2011.

C'est un pays situé dans une position stratégique imbattable, le transit et la connexion à la mer pour le commerce depuis les zones intérieures. Il a toujours été l'objet de guerres et de prises de contrôle pour obtenir le contrôle du terrain par différents pays à travers l'histoire. De plus, il possède d'importantes réserves de pétrole, dont la plupart sont actuellement contrôlées par l'État islamique. Qui contrôle aussi une partie du pays.

La guerre civile, ton talon d'Achille

Depuis 2011, la Syrie est divisée entre le sud du pays dirigé par le régime de Bachar al-Assad et le nord, sous le contrôle de l'Armée syrienne libre.

Dans la région nord, les rebelles syriens sont en conflit avec le groupe djihadiste El Nostra, appartenant à l'Etat islamique, également présent en Irak et au Liban. L'intensité des conflits ravage le pays depuis près de quatre ans et la suppression de toute opposition du régime a entraîné un exode massif de la population vers les pays voisins.

Il y a actuellement plus de 3 millions de réfugiés syriens hors de ses frontières, dont la majorité se trouvent au Liban et en Jordanie.

À l'heure actuelle, aucune des parties présentes ne semble disposer des ressources matérielles et humaines pour mettre fin au conflit. Par conséquent, la guerre civile devrait se poursuivre en 2016.

Malgré la réélection de Bachar al Assad à une écrasante majorité en juin 2014, le régime syrien est affaibli par les sanctions internationales.

Secteur agricole, industrie, services et tourisme

L'économie syrienne continuera à souffrir gravement des conflits en cours, à la suite desquels le tissu économique a perdu près de 80 % de sa capacité de production depuis le début de la guerre civile.

Cependant, les secteurs contrôlés par le régime s'attendent à de légères améliorations de la production et des exportations :

  • Le secteur agricole, qui représente actuellement 50 % du Produit Intérieur Brut (PIB) , devrait bénéficier de meilleures conditions.
  • L'industrie, a été partiellement déplacé vers des zones côtières sûres (l'avancée de l'État islamique se fait à l'intérieur des terres).

Malgré la reprise des exportations, la la production d'hydrocarbures restera faible en raison de la destruction de nombreuses installations et équipements lors des combats et de la saisie des champs pétrolifères du nord par l'État islamique.

  • Services et tourisme, qui représentait 45 % du PIB avant la guerre civile, continuera d'être gravement touchée.

Les principales variables économiques à la loupe

Concernant exportations, ceux qui sont partenaires commerciaux depuis longtemps cessent de l'être. A l'exception de l'Iran et de la Russie, les exportations sont pratiquement inexistantes. Ils continueront donc d'être touchés en 2016. De leur côté, importations Ils seront également concernés, notamment par des sanctions financières.

De manière générale, avec la disparition du tourisme et la baisse des transferts d'expatriés, la Déficit du compte courant restera très élevé.

La inflation, une variable monétaire qui mesure le niveau des prix d'un pays, est encore élevée (39%). La stabilité des prix est un must afin que les augmentations de prix ne réduisent pas considérablement la pouvoir d'achat de la population, dont les habitants en Syrie sont dans une situation précaire.

La réalité est que la situation du régime syrien ne permet pas d'obtenir des données suffisamment fiables sur sa situation budgétaire.

L'effondrement de l'activité économique, les sanctions et les dépenses militaires étranglent le déficit public.

C'est pourquoi à la fois le déficit public comme dette publique continuera d'augmenter et le taux de croissance du pays continuera d'enregistrer données négatives.

Finalement, le la fuite des capitaux va se poursuivre et la devise se dépréciera davantage, malgré un contrôle accru des capitaux. Tout cela conduira à une érosion des réserves de change, qui tomberont à un niveau critique au cours des prochaines années.

Marchés Dernier Référence Précédent
livre syrienne 220 Déc-15 220
PIB Dernier Référence Précédent
PIB - Taux de croissance annuel -2.3 (%) 12 novembre -2.3
Marché de travail Dernier Référence Précédent
Taux de chômage 14.9 (%) 12 déc 14.9
Des prix Dernier Référence Précédent
Taux d'inflation 39.7 (%) 15 mai 38.6
De l'argent Dernier Référence Précédent
Taux d'intérêt de dépôt 6.22 (%) 12 octobre 6.35
Commerce Dernier Référence Précédent
Balance commerciale 9 394 (livre syrienne) Millions 12 octobre -26.075
Exportations 84 431 (livres syriennes) Millions 12 octobre 46.988
Importations 75 037 (livre syrienne) Millions 12 octobre 73.063
Compte courant -418 (livre syrienne) milliards 12 novembre -18.1
Compte courant en termes de PIB -0.62 (%) 12 octobre -2.15
Réserves d'or 25,82 (tonnes) juin-15 25.82
Production de pétrole brut 30 (tonneaux) milliers juin-15 30
Indice du terrorisme 8.11 (points) Déc-14 7.75
gouvernement Dernier Référence Précédent
Dette publique en termes de PIB 30.01 (%) 12 octobre 31.21

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