Banco Santander, durement touché par les économies latino-américaines

Nous avons tous entendu parler de Banco Santander, la plus grande banque de la zone euro en capitalisation boursière. est une banque géographiquement diversifié (avec une présence en Europe continentale, au Royaume-Uni et en Amérique latine) et pour les affaires (banque de gros, commerciale, d'investissement, de gestion d'actifs et d'assurance…), avec une position stratégique unique et un modèle économique bien défini, est capable d'une croissance rentable génératrice de valeur pour les actionnaires (voir différence entre le profit comptable et le profit économique).


Il semble étrange d'entendre cela après tant d'années à entendre le contraire, mais cette fois, le Banco Santander souffre d'avoir une grande partie de son activité hors d'Espagne. En effet, 34 % de son activité provient d'Amérique latine, notamment son exposition au Brésil est de 11 %, au Mexique 8 % et au Chili 7 %.

Une telle exposition lui joue un tour et explique en grande partie la baisse de son titre, qui a dépassé ces dernières séances la zone des 5 € par action, dont la zone « support » (en finance appelée niveau de cours où le titre rebondit en atteignant à de nombreuses reprises), dans ce cas, la barrière des 5 € avait si bien fonctionné à d'autres occasions.

En regardant la base de données publique de la Commission nationale du marché des valeurs mobilières (CNMV), le titre a 0,21 % de son capital en positions courtes, même si cela peut sembler peu, il faut garder à l'esprit que cela signifie mettre beaucoup d'argent sur la table parie sur une tendance baissière et une valeur punitive.

La grosse augmentation de capital de 7 500 millions d'euros avec laquelle elle a relevé ses ratios de capital début 2015 est loin, depuis la valeur n'a cessé de perdre du terrain en bourse et accumule déjà une perte de plus de 30%.

On pourrait penser que les comparables du secteur bancaire (BBVA, Caixabank, Bankia, Banco Popular,…) pourraient faire moins bien, mais aucune valeur bancaire ne baisse plus cette année que l'Ibex ou l'Euro Stoxx 50 comme le Santande. La réalité est que la situation difficile des marchés émergents et notamment du Brésil, où une bonne partie de son compte de résultat est en jeu, fait des ravages.

Le Brésil, le Mexique, le Chili et l'Argentine représentent un poids important pour la banque dans son compte de résultat

le PIB Le Brésilien s'est contracté de 2,6% en glissement annuel au deuxième trimestre et le chômage monte en flèche, la Banque du Brésil maintient ses taux à 14,25% pour tenter de contenir une forte inflation. C'est le plus grand risque que la banque court actuellement avec une exposition de 11%, en plus, comme nous l'avons mentionné dans ces articles Le Brésil, de star en star economy Oui Le Brésil renforce la récession, la Banque centrale brésilienne tente de contenir l'inflation et de sortir le pays de la récession.

Comme si cela ne suffisait pas, Santander a une forte présence au Mexique, où sa filiale est l'une des banques les plus importantes du pays nord-américain. La filiale mexicaine représente 8 % du résultat de la banque espagnole. Le Mexique, bien que pour l'instant il ne présente pas de problèmes économiques aussi aigus que le Brésil, son économie est également plombée par l'effondrement du prix du pétrole brut, l'une des industries les plus importantes du pays, le Mexique produit 2 247 millions de barils par jour de pétrole brut et est donc le dixième plus grand producteur de pétrole au monde. Le bénéfice de Santander au Mexique a déjà chuté de 7,1% au premier semestre 2015.

Parmi les zones chaudes, Santander a également une exposition importante au Chili et en Argentine. Entre les deux pays il obtient 10% de son bénéfice. L'effondrement du prix des matières premières, la forte crise au Brésil et le ralentissement de l'économie en Chine (premier importateur mondial de matières premières) mettent en péril ces économies du sud de l'Amérique du Sud.

Le Real brésilien se dépréciant face à l'euro, aggrave les problèmes

Non seulement la baisse de l'activité économique dans ces pays peut réduire les résultats de Banco Santander, mais aussi la dépréciation du real brésilien comme on peut le voir sur le graphique ou du peso mexicain par rapport à l'euro sera pertinente pour le profit de l'espagnol entité. Tous ces facteurs font baisser le cours de l'action Santander, qui peine à maintenir 5 euros par action.

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