Traité de Nice - Qu'est-ce que c'est, définition et concept

Le traité de Nice est un traité en vigueur depuis 2003, qui modifie les traités constitutifs des Communautés européennes.

Le traité de Nice a été élaboré par le Conseil européen du 7 au 9 décembre 2000 et signé le 26 février 2001. Il est entré en vigueur le 1er février 2003 après avoir été ratifié par 15 États membres. Son processus de ratification a duré jusqu'en 2002.

Objectif et importance

L'objectif principal du traité de Nice était de procéder à une réforme institutionnelle afin de gérer efficacement le processus d'élargissement du nombre de membres de l'Union européenne.

Leur négociation n'a pas été facile. L'un des principaux conflits entre les pays membres était la définition du mécanisme de vote. L'Allemagne a exigé une plus grande représentation en raison de sa population plus importante (82 millions) à laquelle la France (59 millions) a refusé. La même chose s'est produite entre les Pays-Bas (15 millions) et la Belgique (10 millions).

Un autre problème rencontré était la réduction nécessaire du nombre de commissaires ainsi que la possibilité que les plus petits membres se retrouvent sans commissaire permanent.

Des changements notables au traité de Nice

Ci-dessous, nous décrivons certains des changements les plus notables introduits par le traité.

  • La Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) a été supprimée, transférant toutes ses compétences à la Communauté européenne.
  • Ils ont pris des mesures plus importantes en cas de violation des principes démocratiques et des droits fondamentaux par un État membre. Des mesures politiques ont été introduites avant les sanctions prévues par le traité d'Amsterdam et le contrôle juridictionnel de la Cour de justice et de sécurité a également été instauré.
  • Il a été établi que le Parlement européen comprendrait 732 sièges, au lieu de 626. L'Allemagne aurait 99 députés, 72 les autres "grands", et l'Espagne et la Pologne en auraient 50.
  • A partir de 2005, les pays qui avaient deux commissaires (Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie et Espagne) en auraient un. Il a également été convenu que lorsque l'Union atteindra 27 membres, le nombre définitif de commissaires devra être décidé "à l'unanimité", qui devrait être inférieur à 27. De même, un système de rotation "égalitaire" sera conçu, de sorte que la composition des la Commission reflète de manière satisfaisante le poids démographique des membres et les différentes zones géographiques européennes.
  • Les pouvoirs du président de la Commission ont été renforcés, qui sera nommé à la majorité qualifiée, et non à l'unanimité comme c'était le cas jusqu'alors. La nomination du président doit être soumise à l'approbation du Parlement européen.
  • La majorité qualifiée a été étendue en tant que procédure de décision du Conseil dans un plus grand nombre de cas. Cependant, l'unanimité est restée la règle pour les questions les plus sensibles (fiscalité, Sécurité sociale, asile et immigration).
  • Avec quelques restrictions, il ouvre la possibilité que certains pays puissent aller plus vite en matière d'intégration (ce qu'on a appelé l'Europe « à des vitesses différentes »).

Système de vote

À ce qui précède, s'ajoute un système de vote qui repose sur les principes de base suivants :

  • Lorsque l'Union compte 27 membres, le total des voix au Conseil sera de 345.
  • Le seuil de la majorité qualifiée est fixé à 255 et une minorité de blocage est fixée à 88 voix.
  • Une proposition ne peut jamais être approuvée à la majorité qualifiée lorsqu'il y a une majorité simple d'États qui s'y opposent.
  • Pour obtenir la majorité, les États qui soutiennent la proposition doivent rassembler au moins 62 % de la population totale de l'Union (cette condition est appelée « clause de vérification démographique »).