Le Nasdaq a atteint 5 000 points hier, un niveau qu'il avait également atteint il y a 15 ans au plus fort de la bulle Internet en mars 2000. Cet indice est-il aussi surévalué qu'il l'était alors ?
Les marchés sont beaucoup plus surévalués aujourd'hui qu'en d'autres périodes haussières, grâce au flot d'argent injecté par les banques centrales. Cependant, les niveaux actuels de l'indice boursier technologique sont loin d'être aussi surévalués qu'ils l'étaient lors de la crise du début du millénaire.
Une indication de l'euphorie que nous vivons actuellement, selon Mark Hulbert, est que de nombreux analystes se concentrent uniquement sur la comparaison avec mars 2000 et, par commodité, ignorent le reste de l'histoire.
Pour faire une comparaison efficace entre les prix actuels du marché et ceux de mars 2000, nous allons voir les six ratios de valorisation les plus importants de l'analyse fondamentale :
- PER : Le S&P 500 avait un ratio PER de 29 au sommet de la bulle, en baisse de 20,5 aujourd'hui.
- Le PER ou CAPE corrigé du cycle était de 43,8 en 2000, alors qu'il est maintenant de 27,8.
- Ratio Prix/Ventes : En mars 2000, il était à 2,1 et maintenant à 1,8.
- Cours/valeur comptable : Ce ratio s'élève aujourd'hui à 2,8, en 2000 il atteignait 4,8.
- Rentabilité du dividende : Comme le cours de l'action augmente beaucoup, la rentabilité offerte par les dividendes est réduite, ce qui a fait chuter la rentabilité du dividende à 1,2 % en 2000. Aujourd'hui, il est de 2 %.
- Q-ratio : Selon les calculs de Mark Hubert, ce ratio est actuellement à 1,13, alors qu'il atteignait 1,64 au zénith de la bulle Internet.
Comme on peut le voir, les marchés en mars 2000 étaient considérablement plus surévalués qu'ils ne le sont actuellement. Donc, si nous ne regardons que cette comparaison, les marchés ont encore un long chemin à parcourir.
La raison invoquée par Mark Hubert pour ne pas utiliser uniquement mars 2000 comme comparaison est que, selon la plupart des mesures d'évaluation, ce mois représente le moment où les marchés ont été les plus surévalués de toute l'histoire des États-Unis.
Source : Surveillance du marché