Crédit dans la zone euro

Les homologues du agrégats monétaires ils sont souvent utilisés pour analyser le fonctionnement d'une économie. Grâce au bilan consolidé des institutions financières monétaires, ces éléments peuvent être calculés, ce qui peut nous fournir des informations très précieuses pour faire des prévisions économiques.

Pourquoi voudrais-je connaître la valeur de ces contreparties ?

La réponse est très simple, ils nous fournissent de nombreuses informations sur la manière dont l'argent circule vers les agents économiques, la situation d'un pays ou encore l'évolution du crédit aux familles et aux entreprises.

Ce dernier concept a été l'un des plus touchés après le début de la crise. La BCE a mis à disposition d'énormes sommes d'argent grâce à des injections de liquidités dans l'économie, qui n'ont pas été transmises aux citoyens ou aux entreprises.

Pourquoi cette liquidité n'a-t-elle pas atteint les entreprises ou les familles ?

Pendant ces années de crise, la constante Opérations de financement à long terme (TLTRO) étaient utilisées par les banques pour investir et utiliser des fonds pour acheter des obligations souveraines à haut rendement et que les financements n'atteignaient pas les entreprises, l'économie réelle. En fait, les trésors bancaires ont fait beaucoup d'argent en faisant cela.

Pour pallier cette situation, la BCE a déjà lié ces Opérations de Financement à l'octroi de crédit depuis juillet 2014, bien que comme nous avons pu le constater elles n'ont pas eu un taux de couverture adéquat, c'est-à-dire qu'elles ont eu un très faible demande par rapport aux 400 000 millions d'euros qu'elles ont mis à disposition des banques (presque la moitié).

Le financement de la zone euro est beaucoup plus lié au financement bancaire qu'aux États-Unis, où la plupart des entreprises choisissent de s'endetter sur les marchés plutôt que de s'adresser aux banques. Pour cette raison, l'assouplissement quantitatif (QE) à l'américaine n'est peut-être pas la meilleure option pour l'Europe car cela inonde les marchés de liquidités mais ne stimule pas nécessairement les banques à accorder du crédit, et plus particulièrement en Espagne. Même s'il est vrai qu'il va y avoir un aplatissement de la courbe des taux d'intérêt (Flatenning) par les gouvernements et, espérons-le, par les entreprises. De cette façon, ils pourront financer moins cher.

Nous avons souhaité inclure dans notre analyse le comportement de ces deux indicateurs (M3 et Crédit). Comme on peut le voir sur le graphique, le crédit depuis le krach de Lehman Brothers a énormément baissé et les tentatives de la BCE pour endiguer la baisse ont au moins stabilisé la situation.

Analyser ce qui est arrivé au agrégat M3, nous devons souligner deux moments clés dans cet horizon temporel.

  1. La croissance de M3 des périodes 2001 à 2007, due à la recherche de sécurité et de liquidité. Avec les crises technologiques, il y avait un fort sentiment d'insécurité sur les marchés boursiers, donc il y avait un mouvement de capitaux vers des actifs sûrs et à court terme.
  2. Concernant la période de variation négative après 2007, il y a la crise économique. En raison de la courbe des taux très pentue à cette époque (différence énorme entre la rentabilité à court et à long terme), on a cherché à rechercher des positions sur des actifs à long terme, en oubliant les valeurs refuges à court terme des marchés monétaires et d'où cette chute brutale.

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