Ordolibéralisme - Qu'est-ce que c'est, définition et concept

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Ordolibéralisme - Qu'est-ce que c'est, définition et concept
Ordolibéralisme - Qu'est-ce que c'est, définition et concept
Anonim

L'ordolibéralisme est un courant de pensée économique né en Allemagne dans les années 1930-1940. Parmi ses défenses figure la défense de l'économie sociale de marché.

L'ordolibéralisme est un courant de pensée économique directement lié à l'école de Fribourg. Ce courant de pensée ne prône pas l'intervention de l'État, mais il mise sur une intervention minimale qui régule les situations de défaillance du marché, ainsi que d'autres situations comme les monopoles, entre autres phénomènes.

Ainsi, l'ordolibéralisme cherche à établir un ordre juridique des libertés dans l'économie.

Parmi ses principaux auteurs figurent des personnalités telles que Walter Eucken, professeur à l'université de Fribourg et père intellectuel de l'ordolibéralisme.

À leur tour, une autre série d'économistes a contribué à cette tendance. En ce sens, des noms tels que Franz Böhm, Alexander Rüstow, entre autres, se démarquent. D'autres auteurs tels que Friedrich von Hayek ont ​​également contribué.

Principes de l'ordolibéralisme

Comme tout courant de pensée politique, l'ordolibéralisme fonde sa pensée sur une série de principes, parmi lesquels se distingue l'économie sociale de marché. Ainsi, les économistes ordolibéraux relatent une série d'éléments jugés cruciaux par ce courant.

Parmi ces principes, définis ainsi par Eucken, il convient de souligner :

  • L'État doit garantir le marché libre, avec un libre accès aux marchés. Cependant, il doit réglementer l'apparition de phénomènes négatifs tels que les monopoles ou les cartels.
  • Défendre la liberté d'association, ainsi que la liberté contractuelle; tout comme le libéralisme. Cependant, il envisage une intervention avec des mécanismes tels que le SMI pour les circonstances dans lesquelles le salaire n'inclut pas un revenu qui couvre les besoins de base.
  • Les entreprises doivent être cohérentes avec leurs actions. Si l'entreprise fait faillite, l'État ne doit pas intervenir.
  • Les prix sont un système d'information gratuit. La régulation des prix est une erreur que l'Etat ne doit pas commettre.
  • Monnaie et stabilité des prix, sur la base d'un système de prix libre.
  • La propriété privée doit être garantie. Mais son utilisation doit être contingente, en même temps elle doit être responsable.
  • La politique économique doit donner la priorité à la liberté de l'individu, ainsi qu'aux risques qu'elle comporte.
  • Les impôts devraient être progressifs, permettant de financer les dépenses publiques.

Ainsi, Eucken lui-même, le père intellectuel de l'ordolibéralisme, a défendu ces principes comme base de ce courant. Pour cette raison, un libéralisme qui envisage un État régulateur pour contrôler les excès du marché.

Différence entre libéralisme et ordolibéralisme

Comme on peut le voir, le libéralisme et l'ordolibéralisme sont deux courants de pensée qui présentent des similitudes. Leur approche est si large que, comme nous l'avons vu dans la première section, de grands économistes libéraux ont contribué des travaux dans le domaine de l'ordolibéralisme. Cependant, malgré cela, il existe une série de nuances qui, tandis que le libéralisme ne finit pas de les contempler, l'ordolibéralisme les considère comme des piliers fondamentaux de ce courant.

Parmi ces piliers on peut souligner l'intervention minimale de l'Etat pour corriger certaines défaillances. Alors que le libéralisme ne préconise pas de réglementation dans certains aspects, l'ordolibéralisme envisage même l'imposition d'un salaire minimum pour corriger les salaires qui ne couvrent pas les besoins de base.

Il en va de même pour les impôts. L'ordolibéralisme envisage un chiffre d'impôt progressif, basé sur les impôts des citoyens, en fonction de la croissance de leurs revenus et de leurs actifs. Le libéralisme n'envisage pas une telle augmentation d'impôt, puisqu'aucune contrepartie supplémentaire n'est envisagée, au-delà de celles existantes.

Bref, l'ordolibéralisme est étroitement lié au libéralisme. Cependant, l'ordolibéralisme prétend être du libéralisme, mais avec une intervention de l'État qui est chargé de réguler tous ces échecs qui donnent lieu à des situations ou des scénarios négatifs dans l'économie.

Histoire de l'ordolibéralisme

L'ordolibéralisme est un courant de pensée né en Allemagne. Cette tendance est née dans les années 1930, de la main d'économistes allemands qui travaillaient à l'Université de Fribugo. Ainsi, son père intellectuel, Walter Eucken, est considéré comme le plus grand représentant de l'ordolibéralisme. Cependant, outre Eucken, de nombreux autres auteurs ont doté ce courant de contenu. Des auteurs comme Franz Böhm ou Leonhard Miksch.

De plus, le cercle ordolibéral était composé d'économistes, ainsi que d'avocats qui étaient contre le nazisme. Ainsi, ils se sont réunis afin d'établir un nouvel ordre social, économique et politique, par opposition au national-socialisme.

Au fil du temps, l'apparition de concepts tels que « l'économie sociale de marché » a conduit de nouveaux économistes à rejoindre cette tendance. Dans ce sens, des économistes tels que Wilhelm Röpke, Alfred Müller-Armack, Alexander Rüstow et Ludwig Erhard.

Eucken, dans ses études, met en évidence comment en temps de Première Guerre mondiale, le "laissez fairé, laissez paser" promu par le libéralisme classique a donné lieu à des défaillances du marché, ainsi qu'à des chiffres négatifs pour l'économie tels que les monopoles ou les cartels. Un événement qui l'a non seulement conduit à défendre ce courant de pensée, mais aussi à l'offrir comme un nouveau modèle de capitalisme durable et supérieur. En ce sens, définir le capitalisme comme le système correct, mais qui doit être contrôlé par l'État afin de garantir que les libertés soient remplies, puisqu'il a observé que les agents économiques libres ne sont pas à l'origine d'un système libre.