Conseil de coopération du Golfe

Le Conseil de coopération du Golfe est une organisation supranationale composée de six pays du Moyen-Orient. Créée en 1981, elle regroupe l'Arabie Saoudite, Oman, le Koweït, Bahreïn, le Qatar et les Emirats Arabes Unis.

Tout au long des dernières décennies du 20e siècle, le Moyen-Orient a été une région marquée par l'instabilité politique et les conflits armés. C'est l'origine de la création du Conseil de coopération du Golfe en 1981.

En 1979 précisément, la guerre entre l'Iran et l'Irak avait éclaté et, craignant que la révolution iranienne ne s'étende à d'autres pays du Moyen-Orient, six pays au total ont signé une alliance en quête de sécurité. Cependant, ce n'était pas seulement une organisation de coopération sur les questions militaires et de sécurité. Ainsi, le Conseil de coopération du Golfe rassemble un groupe de pays appartenant à une même zone géographique, avec des liens culturels forts et avec une série d'objectifs économiques et commerciaux communs.

Organisation interne, sécurité et défense

Concernant son organisation interne, il est à noter que l'autorité suprême correspond au Conseil suprême. Cette institution tient une réunion par an et dispose d'un conseil des ministres et d'un secrétariat général.

Grâce à l'existence du Conseil de coopération du Golfe, les États arabes ont pu disposer d'un cadre de dialogue qui leur a permis de résoudre leurs différends sur les questions territoriales.

En ce qui concerne les questions militaires, l'organisation dispose d'une force de combat connue sous le nom de Peninsula Shield Force. La raison de la création de cette armée est simple, si un Etat membre est attaqué, les autres viendront à son secours.

L'intégration économique

Parmi les maillons économiques, il faut noter qu'ils sont tous exportateurs de pétrole. Ces pays se caractérisent par une dépendance à l'or noir comme grande source de revenus et pratiquement la seule ressource naturelle.

Toujours sur le plan économique, l'un des grands objectifs est de parvenir à une plus grande intégration économique. Si nous analysons l'intégration des pays du Conseil de coopération du Golfe, nous voyons qu'ils ont essayé de suivre les traces de l'Union européenne.

Ainsi, les États membres ont entamé une série de négociations pour tenter de lancer une monnaie commune. Mais l'intégration économique est toujours un processus complexe et nécessite un grand consensus. Preuve de la difficulté de conclure des pactes, l'incapacité à conclure un accord commercial avec l'Union européenne.

Malgré le fait que le Conseil de coopération du Golfe essaie de rassembler un certain nombre de pays ayant des valeurs communes, il existe des divergences importantes. En fait, il y a des réticences envers l'Arabie saoudite, puisque son PIB dépasse celui des cinq autres pays et, par conséquent, c'est la plus grande puissance économique de l'organisation. Pour cette raison, il y a toujours des soupçons sur tout accord économique qui satisferait mieux les intérêts de l'Arabie saoudite.

Cependant, au-delà des divergences, il y a eu des avancées importantes dans l'intégration économique du Conseil de coopération du Golfe. En ce sens, il convient de noter la création d'une union douanière. Cela signifie que les États membres du Conseil de coopération du Golfe ont créé un marché commun avec la libre circulation des biens et des personnes et une politique commerciale commune vis-à-vis des pays tiers.

En même temps qu'il y a un impact sur le renforcement des liens entre leurs peuples, un travail a également été fait pour établir une réglementation assez homogène concernant la finance, le tourisme, l'industrie, l'agriculture et la manière dont les ressources naturelles sont exploitées.

Un autre aspect qui n'a pas été laissé de côté est le domaine scientifique. Pour cette raison, des mesures ont été prises pour la création de complexes scientifiques et l'application des avancées scientifiques dans les activités agricoles, minières et industrielles.

Aspects en attente

Malgré l'existence de cette grande alliance entre les pays arabes, il y a des menaces, des défis et des aspects en suspens. Il faut donc approfondir dans l'amélioration des droits de l'homme et des libertés individuelles, sans oublier qu'il faut avancer dans l'amélioration des salaires et des droits du travail. Et le fait est que, dans le Golfe, il y a un important contingent de travailleurs étrangers (principalement asiatiques) qui sont exploités pour le travail.

Enfin, il ne faut pas oublier la rivalité qu'ils entretiennent avec l'Iran, dont l'influence au Moyen-Orient est perçue comme une menace pour les intérêts des pays du Conseil de coopération du Golfe.