Espagne : Comment les nouvelles mesures du travail dues au Covid-19 nous affectent-elles ? (Partie II)

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Anonim

L'Espagne continue dans un état d'alarme et la semaine dernière, 3 nouveaux décrets-loi royal ont été publiés avec de nouvelles mesures du travail qui affectent l'environnement des affaires pour faire face à l'impact économique et social de COVID-19.

Compte tenu de la stagnation du marché du travail et de l'avalanche d'ERTE reçue ces dernières semaines, il est urgent de continuer à établir des règles pour réguler et rationaliser toutes les procédures qui doivent être suivies sans faire s'effondrer le système.

La semaine dernière, nous avons analysé les premières mesures du travail proposées dans l'arrêté royal-loi 8/2020 en matière d'allocations de chômage, ERTE et nous avons avancé quelles seraient les prestations de cessation d'activité économique pour les indépendants. Dans cette seconde partie, nous examinerons de manière simple les mesures complémentaires du travail pour la protection du chômage, les congés payés et le moratoire sur les versements à la Sécurité sociale.

1. Mesures complémentaires du travail pour la protection du chômage

Réglementé par le décret-loi royal 9/2020

Licenciements pour force majeure affectés par un ERTE

Dans l'art. 2 indique que les entreprises ayant participé à un ERTE pour cause de force majeure due au Covid-19, n'ont aucune justification pour les licenciements ou les ruptures de contrats qui sont effectués pour ces mêmes causes tant que dure l'état d'alerte. La règle ne précise pas si elle affectera uniquement les travailleurs concernés par l'ERTE ou l'ensemble de la main-d'œuvre.

Cela ne signifie pas que vous NE POUVEZ PAS être licencié, mais que le licenciement pour cas de force majeure lié au Covid-19 sera déclaré irrecevable. Des licenciements disciplinaires peuvent également être prononcés lorsqu'ils ne sont pas liés au Covid-19.

Traitement et versement des allocations de chômage

Selon l'art. 3 correspond à l'entreprise la demande d'indemnité contributive de chômage collectif auprès de l'entité gestionnaire, en l'occurrence la SEPE.

L'entreprise doit remplir un formulaire qui apparaît sur le site Internet de la SEPE avec les données des salariés qui seront concernés par un ERTE pour cause de suspension de contrat ou de réduction du temps de travail classée par centre de travail. Celui-ci doit être envoyé via l'enregistrement électronique qui apparaît sur le Web, ou en cas d'erreur, dans un e-mail crypté.

Elles ne seront pas incluses dans l'ERTE, ni dans la demande d'allocation de chômage aux travailleurs en congé pour incapacité temporaire, maternité, paternité ou congé. Une fois qu'ils sont réintégrés, un nouveau formulaire peut être envoyé avec les informations de ces travailleurs. En d'autres termes, plusieurs formulaires peuvent être soumis pour une même entreprise.

Calcul de la durée des contrats temporaires

Dans l'art. 5 établit la suspension des contrats d'intérim, de formation et d'intérim pour les causes du Covid19, cela signifiera l'interruption du calcul de la durée des contrats. Esto quiere decir que el tiempo que dure la suspensión del contrato por el ERTE de causa mayor al que se ha acogido la empresa, una vez se finalice el estado de alarma y dé por finalizado el ERTE, el contrato se verá extendido por este mismo periodo temps.

Il faut comprendre que 401 contrats de travail et de service ne sont pas couverts par cet article, puisque, si le travail ou le service qui fait l'objet du contrat prend fin, il doit prendre fin de par sa nature même et il n'a pas de sens de le prolonger heures supplémentaires.

Régime de sanctions

L'adoption de mesures du travail qui contribuent à atténuer les effets négatifs de cette crise peut également entraîner une ponction sur les licenciements, les suspensions de contrat et les abus dans la perception des prestations. Pour cette raison, il est également nécessaire d'établir des sanctions.

Si l'une des demandes soumises pour obtenir un ERTE s'avère être fausse, erronée ou n'a pas un lien suffisant avec la cause qui en est à l'origine, elle donnera lieu à des sanctions et au remboursement des prestations indûment perçues. L'entreprise doit également restituer les prestations que les travailleurs concernés par l'ERTE ont perçues, puisque la règle exonère le travailleur de toute responsabilité à cet égard. L'irrecevabilité de l'ERTE doit être contestée devant les tribunaux.

Le défaut de présentation de la demande collective d'allocation chômage par l'entreprise dans les 5 jours suivant l'autorisation de l'ERTE sera considéré comme un délit grave.

2. Congé payé récupérable

Le décret-loi royal 10/2020 réglemente un congé payé obligatoire récupérable.

Sujets d'application

Elle s'appliquera à tous les travailleurs salariés qui fournissent des services dans des entreprises, publiques ou privées, dont l'activité n'a pas été paralysée du fait de l'état d'alerte, c'est-à-dire les activités classées ici comme NON indispensables.

Elle ne s'appliquera pas aux personnes dont le contrat est suspendu à ce moment-là :

  • Inclus dans un ERTE
  • Ceux qui fournissent leurs services en télétravail
  • Ceux qui sont en congé ou partent à ce moment-là

Bien que rien ne soit clarifié sur les travailleurs qui sont en vacances pendant cette période

La règle oblige les entreprises à essayer d'appliquer le télétravail dans toutes les activités possibles avant de prendre des mesures exceptionnelles telles que des congés payés ou la suspension de contrats. Le cas échéant, ils peuvent établir un nombre minimum d'effectifs ou d'équipes de travail strictement indispensables au maintien de l'activité essentielle pendant la durée du présent arrêté-loi royal.

Durée

La durée du permis sera entre le 30 mars et le 9 avril inclusivement. La publication de l'arrêté-loi royal ayant eu lieu après minuit le 29 mars, son application débute le 31.

Châtiment

Pendant le congé, les travailleurs recevront leur salaire de base et les compléments de salaire, comme s'ils étaient venus rendre leurs services. Rien n'est dit sur les autres droits que les travailleurs continuent de générer pendant les congés payés réguliers, comme la génération de jours de vacances.

Heures de récupération

La récupération des heures de travail non assurées pendant le congé payé doit être effective jusqu'au 31 décembre 2020.

Les limites de sa récupération sont;

  • Il ne peut pas affecter les pauses minimales quotidiennes et hebdomadaires.
  • Il ne dépassera pas le nombre maximum d'heures de travail annuelles approuvées par la convention.
  • Vous devez respecter les droits légalement reconnus de conciliation de la vie personnelle.

La reprise fonctionnera comme un sac d'heures qui devra être négocié avec les représentants légaux des entreprises (comité d'entreprise, comité de négociation ou syndicats, comme indiqué dans le statut des travailleurs) dans un délai maximum de 7 jours à compter de la fin du congé. .

Activités essentielles

ACTIVITÉS INDISPENSABLES
Activités qui doivent être maintenues en raison de l'état d'alarme
Production et fourniture de biens et services essentiels
Centres de santé, personnes âgées, mineurs et handicapés
Soins de santé animale
Vente, impression et distribution de stylos et supports
Sociétés de services financiers (banques, assurances, fonds d'investissement)
Télécommunications et audiovisuel
Avocats, avocats, traducteurs, interprètes, psychologues et diplômés sociaux
Services de protection des victimes de violence de genre
Cabinets juridiques et conseils
Notaires et registres des services essentiels
Nettoyage, entretien, réparations et traitement des déchets
Centres d'accueil pour réfugiés et immigrants
Services météorologiques
Service postal
Importation et fourniture d'articles sanitaires
Distribution de matériel acheté sur Internet
Tous les autres qui fournissent des services et ont été considérés comme essentiels

3. Moratoire et report de versement à la Sécurité sociale

Le décret-loi royal 11/2020 prévoit plusieurs mesures à caractère social destinées aux groupes les plus vulnérables dans cette crise et pour renforcer l'activité économique des administrations publiques. Nous résumons ici les mesures du travail qui concernent le domaine strictement du travail.

Moratoire sur le paiement des cotisations de sécurité sociale

L'art. 34 établit que les indépendants et les entreprises peuvent demander le report du paiement des cotisations de sécurité sociale avec une réduction substantielle du taux d'intérêt requis de 0,5%.

Sujets d'application

Il peut être demandé par les entreprises qui n'appliquent pas ERTE en cas de force majeure et dans le cas des indépendants, à condition que les activités exercées n'aient pas été suspendues en raison de l'état d'alerte.

Les indépendants qui ont demandé l'allocation de cessation d'activité et ne sont pas à jour dans le paiement de leurs cotisations, peuvent les payer dès maintenant sans majoration pour manque de temps.

Période d'application

La période d'accumulation des acomptes pouvant différer leur paiement est :

  • Entreprises : D'avril à juin 2020
  • Indépendant : De mai à juillet 2020

Processus de demande

Les demandes de moratoire de paiement doivent être formulées par communication à la TGSS dans les 10 premiers jours calendaires des délais réglementaires des recettes correspondantes.

Ils peuvent le faire, entreprises et agences, via le Système RED.

Report dans le paiement des dettes auprès de la Sécurité Sociale

L'art. 35 institue le report du paiement des dettes auprès de la Sécurité sociale dont le terme réglementaire d'entrée est des mois d'avril à juin 2020 avec un intérêt de 0,5%, inférieur à celui fixé en conditions normales (3,75%).

Le demandeur ne doit pas avoir d'autre report en vigueur et doit en faire la demande dans les 10 premiers jours calendaires du délai réglementaire d'inscription.

Il reste encore de nombreuses questions à clarifier et à réglementer concernant les décisions prises dans ces décrets. Ce sont toujours des mesures sociales urgentes face à une situation sans précédent qui doivent être étudiées et ajustées par la suite.