Les États-Unis envisagent des droits de douane sur l'acier et l'aluminium

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Anonim

Les dernières recommandations du Département du Commerce des États-Unis apportent des nouvelles importantes. Le département dirigé par le secrétaire au Commerce Wilbur Ross a conseillé une augmentation significative des tarifs sur les importations de matériaux tels que l'acier et l'aluminium. Chez Economy-Wiki.com, nous analysons l'éventuelle augmentation des tarifs sur l'acier et l'aluminium et les réponses que des pays comme la Chine peuvent donner.

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis se sont présentés comme le grand champion du libre-échange et ont œuvré pour la réduction progressive des barrières tarifaires. Cependant, le président Donald Trump a en tête de réduire le déficit commercial américain. En d'autres termes, Trump veut corriger le déséquilibre entre les exportations et les importations.

L'administration américaine a choisi de renforcer l'industrie nationale et de relancer ses exportations. L'instauration de taxes sur l'entrée de produits étrangers, l'imposition de quotas ou l'abandon de traités commerciaux internationaux font partie de l'éventail des mesures que gère le gouvernement des États-Unis.

Tarifs acier et aluminium

Les recommandations émanant du ministère du Commerce proposent un tarif de 24 % pour les importations d'acier, à l'exception de la Chine, de l'Inde, de la Corée du Sud et du Brésil, auxquels un taux de 53 % serait appliqué. Avec de tels prélèvements, les produits étrangers deviennent plus chers et ils ne sont plus aussi compétitifs sur le marché américain.

Comme nous l'avons mentionné précédemment, le gouvernement des États-Unis entend stimuler la production nationale d'acier, atteignant un taux d'exploitation de 80% qui permet sa durabilité à long terme.

Les mesures tarifaires n'affectent pas seulement l'acier. Il a également été proposé de taxer l'aluminium. Le ministère du Commerce conseille d'établir un taux global pour l'aluminium de 7,7%, tandis que l'aluminium en provenance de Chine, du Venezuela, de Russie et de Hong Kong devra supporter un tarif de 23,6%. Une autre possibilité envisagée par le ministère du Commerce est d'imposer un quota d'exportation, c'est-à-dire d'autoriser une quantité maximale d'aluminium de 86,7% des exportations vers les États-Unis qui ont eu lieu en 2017.

La possible réponse chinoise

Les conséquences des mesures protectionnistes qui viennent du département dirigé par Wilbur Ross sont inquiétantes. De nombreux experts craignent que la mise en place de tarifs douaniers et de quotas lourds ne finisse par provoquer la guerre commerciale tant redoutée. Le commerce international se contracterait et les pays commenceraient une escalade mutuelle des barrières au libre-échange.

La Chine, avec qui les Etats-Unis ont présenté un déficit commercial de 375 000 millions de dollars en 2017, se sent particulièrement affectée par les mesures proposées par le département américain du Commerce. En ce sens, le ministre chinois du Commerce Wang Hejun a déclaré que l'industrie américaine « est surprotégée » et que les États-Unis devraient cesser d'établir des mesures restrictives sur le commerce international.

En effet, Wang Hejun a déclaré que le protectionnisme pourrait menacer une reprise économique internationale qui n'est pas encore fermement établie. De leur côté, les Chinois ont déclaré qu'ils étaient prêts à prendre les mesures nécessaires pour protéger leurs intérêts contre le protectionnisme américain.

Le président Trump a jusqu'au 19 avril pour décider entre les tarifs ou les quotas. La réaction de gouvernements comme la Chine dépendra de leur décision.