Sommes-nous proches d'une vague de fusions dans le secteur énergétique européen ?

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Sommes-nous proches d'une vague de fusions dans le secteur énergétique européen ?
Sommes-nous proches d'une vague de fusions dans le secteur énergétique européen ?
Anonim

Parmi les défis qui affectent les grandes entreprises énergétiques figure leur transition vers les énergies renouvelables. Pour pouvoir relever ce défi, beaucoup envisagent des fusions qui leur permettent d'augmenter leur taille. Ensuite, nous décryptons le panorama des entreprises énergétiques et de leurs mouvements possibles.

Iberdrola et Gas Natural Fenosa visent tous deux à être plus forts, c'est pourquoi ils essaient de grandir. A l'horizon se profile le défi des énergies renouvelables, qui offrent de meilleures perspectives que le charbon, le nucléaire et la production traditionnelle de gaz.

L'origine : Gas Natural Fenosa et Energías de Portugal

Les différentes entreprises ont déjà commencé à sonder. Tout a commencé en juillet, lorsque Gas Natural Fenosa a interrogé l'EDP portugaise (Energías de Portugal). La fusion possible a été évaluée à 35 000 millions, devenant la plus grande compagnie d'électricité en valeur de marché. Malgré le fait que les deux sociétés ont nié ces contacts, Isidre Fainé (président de Gas Natural Fenosa) a récemment rencontré les propriétaires chinois d'Energías de Portugal.

Si Gas Natural Fenosa s'est engagé dans une stratégie de croissance et d'expansion, il est logique qu'elle pèse des options telles que la fusion. Malgré l'insistance d'Energías de Portugal et de Gas Natural Fenosa à nier tout type de contact, une éventuelle fusion entre les deux sociétés ne serait pas exagérée, puisqu'il s'agit de sociétés complémentaires. On dit qu'EDP et Gas Natural Fenosa sont complémentaires car si EDP travaille dans l'énergie solaire et éolienne, Gas Natural s'occupe de la fourniture et de l'obtention du gaz. La fusion serait plus que viable et tracerait un horizon très encourageant : il serait facile pour les deux entreprises de passer les tests de la concurrence, en effet, elles équilibrent leurs bilans avant toute éventualité.

Autres fusions possibles

Iberdrola effectue des mouvements similaires à ceux de Gas Natural Fenosa. En tant que première compagnie d'électricité espagnole, Iberdrola a un grand volume d'affaires en Amérique. Déjà dans notre article « Iberdrola se lance sur le marché latino-américain », nous mettions en garde contre le fort engagement d'Iberdrola sur le marché américain. Eh bien, l'Europe centrale a attiré l'attention d'Iberdrola, qui s'est concentrée sur les sociétés allemandes RWE et E.On. En revanche, Enel, présent en Espagne à travers Endesa, pourrait faire partie d'un processus de fusion avec n'importe quelle entreprise européenne.

L'énergéticien français EDF (Electricité de France), en tant que première entreprise de production et de distribution d'électricité en France, devra faire face au déclin de l'énergie nucléaire et s'adapter à une époque où les énergies renouvelables seront les protagonistes. C'est pourquoi EDF peut également s'engager dans de futurs processus de fusion.

Fini le temps où l'énergie nucléaire était le grand pari des compagnies d'électricité, la preuve en est qu'Iberdrola envisage de se débarrasser des centrales nucléaires en raison des mauvais résultats économiques que produit son terrain nucléaire. La demande pour un approvisionnement en énergie économique, avec des technologies bon marché, augmente, de sorte que l'énergie éolienne et solaire prend du poids. Tout cela constitue une menace pour les sources d'énergie plus traditionnelles et polluantes telles que le charbon, le gaz et l'énergie nucléaire.